2013년 11월 23일 토요일

이별가 혹은 <앵콜요청금지> (브로콜리 너마저)에의 헌사

이제 노래는 끝났어요
사실 시작하기도 전에
이미 끝나 있었잖아요
그대나 나나 알잖아요
이미 알고 있었잖아요
시작하기도 전에 이미
노래는 끝나 있었음을
끝만을 반복하던 끝에
다만 이제서야 비로소
끝나기를 멈추었을 뿐

되돌임표 하나를 찍어
다시 처음으로 돌리면
새로운 시작이 끝나고
새로운 끝이 시작되면
다시 시작할 수밖에요
시작하기도 전에 이미
끝나버린 우리의 노래
끊임없이 시작과 끝을
반복해도 끝나지 않을
되돌임표 우리의 노래

2013년 11월 21일 목요일

난 널 원해


Librement inpiré de
Je te veux (Eric Satie) et I Want You (Bob Dylan)


모두가 한 목소리로 말하지
널 좋아하면 안 된다고
지금은 때가 아니라고
오랜동안 혼자이다 지쳐서
잠시 흔들렸을 뿐이라고
가만히 생각해 보면 말이지
나도 네가 그렇게 좋은 건 아니야
그저 널 원할 뿐이야

난 널 원해
난 널 원해
오, 난 널 오직 원해

누군가는 나무라듯 말하지
반드시 너여서는 아니라고
누구나 그럴 때가 있다고
오래 혼자 지내다 지칠 때
누군가 다가오면 그게 누구든
맘이 잠시 흔들릴 수 있다고
그치만 누구라도 좋은 건 아니야
난 너만을 원할 뿐이야

난 널 원해
난 널 원해
오, 난 오직 널 원해

너도 내게 타이르듯 말하지
꼭 너라서 그런 건 아니라고
혹시 너이기 때문이라 하더라도
내가 지금 그럴 때가 아니라고
그치만 난 지금 널 원하는 걸
지금이 아니면 또 언제 이렇듯
누군가를 간절히 원할 수 있을까
내가 지금 널 원하듯

난 널 원해
난 널 원해
오, 난 널 지금 원해

나 또한 스스로에게 말하지
꼭 너여야 하는 건 아니라고
네가 아니면 안될 이유는 없다고
오히려 너이면 안될 이유가 많다고
너를 향한 지금의 간절한 마음도
시간이 지나면 달라질 거라고
그치만 지금 내가 원하는 건 너인 걸
오직 너만을 간절히

난 널 원해
난 널 원해
오, 난 지금 널 원해

2013년 11월 16일 토요일

Lou Reed n'est plus, vive le Lou(p)

Paris, le 28 octobre 2013 23:53 

Ecouté toute la journée cet homme qui n'est plus depuis hier. Un drôle d'effet. J'ai deux disques de lui... enfin un disque et demi : Transformer comme tout le monde, et une compilation des Velvet. Mais ils sont tout de même parmi les disques les plus écoutés de mon modeste répertoire d'iTune. Lou Reed n'a peut-être pas la même place que Bod Dylan ou John Lennon dans l'histoire de la musique, du point de vue musical et lyrique. Ni même vocal : on ne dirait pas qu'iI chantait mieux que ces deux grands (non que ces deux derniers étaient de bons "chanteurs" ; il importe finalement peu, en tout cas pour moi, d'être "bon chanteur"). Mais il avait cette voix magnifique et c'est surtout elle qui m'impressionne le plus chez lui.  

A chaque écoute elle me fait penser à la couleur du ciel bleu, au bleu du ciel clair. Elle a quelque chose d'adolescent, non pas innocent il est vrai, mais, tantôt pudique et réservé tantôt distanciée et indifférente, tout sauf émotionnelle, elle réussit merveilleusement à nuancer ce qu'elle chante -- cynique, décadent et parfois dur--, tout en accentuant et adoucissant le ton. Ce qu'elle gardera heureusement pour longtemps, jusqu'aux dernières années de sa vie paraît-il.

Sur ce point, Reed est pour moi un peu comme Jacques Brel. Brel chantait lui aussi des choses pas toujours très gaies, mais chantées d'une voix un peu trop expressive peut-être à mon goût, rebelle certes et parfois amère, mais toujours juvénile, ces choses-là finissent par ne pas manquer du charme. On a l'impression que c'est quelqu'un qui est éternellement... garçon. Ce qui l'oppose à Brassens qui est, quant à lui, un homme mûr... et viril.
 

La mort d'un homme m'a toujours suscité ou ressuscité l'intérêt à sa vie et à ce qu'il a fait de son vivant. Il en est même qui ne sont entrés dans mon cabinet de curiosité qu'à la mort ou à l'anniversaire de naissance ou de disparition. Comme si c'était une manière de le faire revivre, sinon de le faire naître en moi. Cette année, c'était d'abord Georges Moustaki, que je ne connaissais quasiment pas, puis le voilà Lou Reed, que je connaissais finalement fort peu. Trop tard pour faire connaissance ? Mieux vaut tard que jamais. Même si, comme dans ce cas précis, "tard" et "jamais" avaient peu de différence.